Effets audio: Un guide pour débutant qui vous aidera à façonner votre son
Construisez votre rack d’effets avec tout le savoir nécessaire.
- Panoramique
- Delay et Écho
- Réverbe
- Chorus
- Distorsion
- Égalisation (EQ)
- Compression
- Tremolo
- Flanger et Phaser
- Filtres
Les compositeurs travaillent avec des notes, des mélodies et des progressions d’accords pour écrire une chanson, mais la boîte à outils du producteur musical est composée d’une autre sorte d’outil créatif : les effets audio.
Évidemment, les producteurs ont tous intérêt à comprendre la théorie musicale. Cependant, les effets audio sont la base quand il s’agit de mixer de la musique.
Pour les producteurs, ils s’apparentent à un noyau autour duquel ils peuvent donner forme à un son et le rendre musical. Les effets audio peuvent transformer un mix moyen en un morceau puissant et abouti.
Qu’il s’agisse de travailler avec des effets analogiques ou numériques, tous les producteurs devraient connaître leurs outils sur le bout des doigts. Le problème, à l’heure actuelle, c’est que le choix est trop large : plugins d’effets pour votre DAW, pédales d’effets, processeurs multi-effets… choisir les bons effets audio pour ce que vous voulez accomplir est essentiel.
Comment s’y retrouver dans cette offre vertigineuse ?
Apprenez à connaître les concepts au coeur de chaque effet sonore, et vous serez mieux équipé pour prendre les bonnes décisions.
Cet article aborde les principaux effets :
- Effets de modulation : chorus, tremolo, flanger et phaser
- Effets basés sur le temps : réverbération, delay et écho
- Effets spectraux : égaliseur et panoramique
- Effets dynamiques : compression et distorsion
- Filtres
À la fin de cet article, vous saurez ce que sont ces effets, comment ils fonctionnent et comment les utiliser. Pour que vous puissiez vous y mettre, nous avons aussi réuni des TAS de suggestions pour des plugins VST gratuits et payants, et des pédales d’effets.
Ceci n’est pas une liste exhaustive et d’autres peuvent s’y ajouter. Alors, commençons avec les basiques et partons de là !
Qu’est-ce que le panoramique ?
Le réglage de panoramique (ou “panning” en anglais) est la répartition d’un signal sonore dans un champ stéréo (ou à travers plusieurs canaux).
Comment fonctionne le panoramique ?
Les humains possèdent deux oreilles. Notre cerveau traite les différences de timing entre notre oreille gauche et la droite. Cela nous permet d’identifier le positionnement d’un son dans un espace en trois dimensions, notamment pour des questions de survie, rien que ça !
Les systèmes de son stéréo ont évolué en passant d’un simple haut-parleur à deux, gauche et droite. C’est ce qui nous a permis de passer de la diffusion mono à stéréo.
Le réglage panoramique permet de doser le passage d’un signal entre chaque enceinte, ce qui crée différentes variétés d’effets spatiaux.
À quoi ça ressemble ?
Lorsque quelque chose est trop positionné d’un côté, vous ne l’entendez venir que de ce côté-là.
Si un son est positionné au milieu, vous l’entendrez venir d’entre vos haut-parleurs, au centre (vous l’entendrez centré même s’il n’y a pas de haut-parleur au centre de la pièce).
Jouez un son et saisissez votre bouton “pan”. Si vous le tournez graduellement d’un côté à l’autre, vous entendrez votre son voyager à travers votre champ stéréo, d’un côté à l’autre. Cet effet est, par exemple, souvent utilisé pour imiter une voiture qui passe.
Les usages courants du panoramique
Le réglage de panoramique est une façon géniale de positionner artificiellement un son à un endroit précis, dans votre champ stéréo. Cela permet aussi d’anticiper le son brouillon and le masquage dans votre mix (lorsque deux sons se couvrent l’un l’autre).
Utiliser des effets “auto-pan” vous permet de déplacer un son à travers le champ stéréo, créant la sensation d’un son qui bouge de gauche à droite.
Le centre de votre mix est généralement l’endroit le plus “plein”. Il est fréquent de garder vos éléments graves (ligne de basse, batterie) et les éléments principaux (les voix) au centre parce qu’ils posent les bases de votre mix.
Les autres instruments sont placés quelque part entre la droite et la gauche. Il est important de garder un certain équilibre : si vous placez un élément légèrement à droite, vous devez placer quelque chose avec une gamme de fréquence similaire au même endroit, à gauche.
L’abus du bouton pan est à proscrire, à moins que ce soit un choix délibérément créatif. Mais les règles sont faites pour être transgressées, n’est-ce pas ?
Plugins et pédales pour le panoramique
Qu’est-ce que l’écho et le delay ?
Le delay est un effet audio qui enregistre un signal sonore pour le restituer ensuite, selon une période définie. Le delay peut être utilisé de différentes façons pour obtenir des sons comme les échos, qui s’atténuent dans le temps, ou un effet prononcé de doublage répété, qui ajoute de nouvelles épaisseurs à l’enregistrement.
Le delay est un des effets les plus notables. En fait, il est à la base de bien d’autres effets comme le chorus ou la réverb. Cependant, la définition actuelle du delay est habituellement utilisée pour décrire des effets d’écho prononcés.
Comment fonctionne le delay ?
La plupart des delays fonctionnent en jouant le signal non traité, puis en jouant le signal traité (passé par le delay) juste après l’original.
Les premiers appareils de delay comprenaient une tête d’enregistrement et une (ou plusieurs) tête de lecture (aussi appelée ‘tap’) placés à quelques centimètres les uns des autres. Le résultat s’apparentait à un écho du signal enregistré, peu de temps après qu’il soit joué. Les appareils de delay avec plusieurs taps et des paramètres de bande donnaient aux artistes la possibilité de jouer plusieurs échos à différents intervalles de temps, avec un plus grand niveau de contrôle.
Les appareils plus modernes et les pédales d’effets numériques utilisent un tampon enregistré pour reproduire l’effet tête de lecture des vieilles pédales de delay. Le signal entrant est stocké et reproduit en fonction des réglages et des paramètres qui contrôlent l’effet d’écho.
Comment sonne le delay ?
Il existe énormément d’exemples caractéristiques du delay, mais certains sont plus célèbres que d’autres.
L’exemple le plus connu est certainement l’effet Slapback utilisé dans les enregistrements Rock des années 50, notamment chez Sam Phillips et les artistes de Sun Records comme Elvis.
Le delay slapback est obtenu en jouant le signal traité entre 70 et 120 ms, après que le signal non traité ait été joué. Le résultat est un effet de doublage très rapide qui complète un arrangement avec des délais, à la fois, rapides et subtiles, et une atténuation rapide.
C’est dans les années 70 et 80, avec l’émergence du Dub et du Reggae, qu’une utilisation plus poussée du delay s’est faite connaître. Les effets de delay sont bien plus dominants dans ces exemples puisque les sons sont répétés, soumis à un écho, et répercutés pour obtenir une superposition plus riche et ainsi créer une symphonie rythmique psychédélique.
Les effets de delay comme ceux-ci résonnent encore dans la musique d’aujourd’hui et offrent aux musiciens une palette complète de possibilités expérimentales. Même le plus simple des arrangements peut être enrichi en utilisant des techniques créatives de delay.
Les usages courants du delay
Les utilisations de delays plus courts, comme le slapback ou les effets de doublage, sont utiles pour étoffer une performance, notamment les voix ou la guitare.
Des delays qui s’étendent dans le temps, avec plusieurs taps sont utiles pour créer des nouveaux rythmes et couches dans une performance. Les delays multi-tap sont beaucoup utilisés dans le Dub et la Techno pour créer des lignes de synthé tourbillonnantes, qu’on retrouve souvent dans ce genre de musiques.
Retrouvez nos cinq meilleures techniques de delay.
Les plugins et pédales de delay
Qu’est-ce que la réverbe ?
La réverbe est le diminutif pour réverberation. On rencontre la réverbe tous les jours, mais on ne le remarque pas toujours.
Lorsqu’un son retentit, deux choses se passent: A) le son direct atteint vos oreilles B) d’autres vagues de sons rebondissent sur les surfaces environnantes avant d’atteindre vos oreilles. Ces autres vagues de son atteindront vos oreilles plus tard, et avec moins d’énergie (par conséquent elles sont plus douces).
La réverbe est un ensemble d’échos qui se déroulent au même moment, c’est pourquoi vous ne l’entendez que sous la forme d’un seul effet: la réverbe.
Il existe différentes sortes de réverbe issues de différents types d’espaces. Les endroits où on trouve le plus facilement de la réverbération sont les tunnels, les cathédrales, les halls et les sous-sols.
Comment fonctionne la réverbe ?
La réverbe la plus facilement disponible est celle qu’on trouve dans les espaces naturels.
Dans du matériel de musique (tels que les pédales et les amplis), la réverbe électromécanique analogique est créée en utilisant une plaque de métal ou un ressort qui ramasse les échos et les vibrations à l’intérieur du tank et les transforme en un signal avec un circuit analogique.
Les réverbes numériques et les plugins de réverbe calculent le delay nécessaire, le niveau, la réponse de fréquence et génèrent algorithmiquement des échos multiples. Les plugins de réverbe font des milliers de calculs à la seconde, c’est pourquoi ils sont souvent très gourmands en ressources (CPU).
Comment sonne la reverbe ?
La réverbe fait sonner les choses comme si elles étaient dans un type de pièce particulier. La réverbe apporte un certain maintien à un son et le fait traîner dans la durée, on parle souvent de queue de réverbe. Cela donne à votre signal un côté aérien, voire même solennel parfois (pensez à une chorale dans une grande cathédrale).
La réverbe fait sonner les choses comme si elles étaient lointaines dans le mix et accentue le signal traité tout en diminuant considérablement le signal non traité. Cela peut élargir le mix et le faire sonner plus ample et plus fourni.
Les usages courants de la réverbe
Utilisez la réverbe pour façonner le son, l’espace, le temps et le caractère d’un instrument ou d’une piste entière.
La réverbe ajoute de la rondeur, de la profondeur et de l’espace acoustique à un son. Ça atténue les petites imperfections et ajoute du maintien à votre son.
N’hésitez pas à lire nos cinq meilleurs conseils sur la réverbe.
Astuce: Utilisez la réverbe de manière créative en samplant des queues de réverbe et en les utilisant comme un pad synthé (video).
Plugins et pédales de réverbe
Qu’est-ce qu’un chorus ?
Le chorus est un effet obtenu lorsque des sons similaires, comportant de légères variations au niveau de la tonalité et du timing, s’additionnent et sont perçus comme un seul son.
Cela arrive naturellement lorsque plusieurs sources produisant un son similaire se recoupent. Imaginez-vous une vraie chorale, qui chante différentes parties d’un morceau en même temps. Elles se recoupent toutes pour former un son bien distinct. L’effet chorus fait la même chose !
Comment fonctionne le chorus ?
Les chorus, en tant qu’effet électronique, agit de la façon suivante: le processeur audio du chorus (que ce soit une pédale, un module d’effet ou un plugin) fait des copies du signal sonore original, applique du delay et module la hauteur (en utilisant des LFOs) sur ces copies.
Un chorus stéréo fait la même chose, avec du panoramique ajouté dans les delays et du décalage de phase sur le LFO. Cela pousse ces copies et modulations à se placer entre votre gauche et votre droite. L’effet sonnera plus ample grâce au mouvement dans votre champ stéréo.
Comment sonne le chorus ?
Il crée un son plus épais et ample qui bouge subtilement. Il ajoute du contenu harmonique à votre son original et l’épaissit.
Les usages courants du chorus
Le chorus ajoute de la complexité et du mouvement. Il donne aussi cette touche très années 80!
Un chorus stéréo élargit votre image stéréo. Les guitaristes l’utilisent pour donner un côté aérien ou pour épaissir le son de la guitare ou de la basse. Il est aussi très courant de l’utiliser comme effet sur des synthétiseurs, des orgues et des voix.
Par exemple: utilisez du chorus pour épaissir le son de votre synthé basse monophonique et faites-le sonner un peu plus “agressif”.
Les plugins et pédales chorus
Qu’est-ce que la distorsion ?
La distorsion, c’est une saturation du circuit audio qui pousse le signal au delà de sa limite et provoque l’écrêtage (‘clipping’). Ça pourrait s’apparenter à quelque chose qu’on aimerait éviter, mais quand c’est utilisé de la bonne façon, c’est très efficace en tant qu’outil créatif. Le ‘bit-crushing’ est l’équivalent numérique lo-fi de la distorsion.
Comment fonctionne la distorsion ?
La distorsion modifie le signal original en poussant le son à se saturer et à se compresser. Ça ajoute du contenu harmonique et des couleurs au son de façon assez plaisante. Le bit-crushing opère en réduisant la résolution d’un son et plus spécifiquement la fréquence d’échantillonnage ou le débit binaire (bit rate).
Comment sonne la distorsion ?
La distorsion a plusieurs visages, tout dépend quelle sorte et à quelle dose vous en appliquez. Les différents types de circuits produiront différentes sortes de distorsion.
Par exemple: la distorsion obtenue avec des tubes est souvent plus chaude et ajoute des harmoniques qui vont épaissir le son. La distorsion faite avec des transistors est souvent plus dure et plus dissonante parce qu’elle ajoute des harmoniques étranges.
Le bit-crushing donne un son ‘crunchy’. Pensez aux musiques de jeux vidéos.
Pour une lecture plus poussée sur les différences entre distorsion, overdrive et fuzz, jetez un oeil à notre guide détaillé sur la distorsion.
Les usages courants de la distorsion
La distorsion est communément utilisée avec des guitares électriques, et de plus en plus sur des synthés. Elle peut être obtenue avec des pédales, des modules d’effets, sur des racks, des VSTs, ou elle est parfois intégrée à des amplificateurs ou des préamplificateurs.
La distorsion rend votre son plus épais et dense, cela lui ajoute de la complexité et du corps.
Les plugins et pédales de distorsion
Qu’est-ce que l’égalisation ?
L’égalisation (ou EQ en Anglais) est le fait de couper ou de booster une fréquence particulière (ou gamme de fréquences) dans le spectre de fréquence.
Les humains peuvent entendre des fréquences situées approximativement entre 20 et 20 000 Hertz (Hz). N’importe quel son perçu par les oreilles humaines se situe quelque part dans ce spectre de fréquence.
Un égaliseur (EQ) divise ce spectre en sections (appelées ‘bandes’) que vous allez utiliser pour couper ou booster des parties de votre son.
Comment fonctionne l’égalisation ?
L’égalisation, c’est comme de la sculpture: ça façonne les fréquences de votre son, mais ça ne rajoute pas de fréquences en tant que telles.
En coupant ou boostant certaines fréquences, l’égalisation façonne la tonalité et le caractère de votre son. L’égalisation change aussi l’équilibre entre les fréquences qui sont déjà en place.
Comment sonne l’égalisation ?
L’égalisation change le caractère de votre son d’une manière soit très subtile ou, au contraire, très radicale. Couper les aigus rendra votre son beaucoup plus sombre. Booster les aigus le rendra plus clair.
Le son de l’égalisation varie beaucoup selon la quantité que vous utilisez et les fréquences concernées.
Les usages courants de l’égalisation
L’égalisation est un outil essentiel pour un bon mixage. Elle vous donne le pouvoir de sculpter l’espace dans le spectre de fréquence pour chaque son, afin qu’ils se positionnent correctement dans le mix.
Sans égalisation, votre mix sonne plat et crasseux du fait que certains sons se masquent les uns les autres.
L’égalisation est utilisée pour retirer les éléments indésirables d’un enregistrement, mais c’est aussi une manière de booster les éléments phares de votre mix.
Vous pouvez aller plus loin en lisant les approches créatives versus correctives de l’égalisation. Apprenez aussi comment Matthew Otto, l’ancien producteur de Majical Cloudz et collaborateur de Solange, utilise l’égalisation pour les voix.
Plugins et pédales d’égalisation
Qu’est-ce que la compression
La compression, c’est la réduction de la plage dynamique, c’est-à-dire l’écart entre les parties les plus sonores et les plus calmes d’un signal sonore. Lorsque la compression est appliquée, les parties les plus calmes du signal sont boostées et les plus fortes sont atténuées.
Comment fonctionne la compression ?
Les compresseurs réduisent le gain de votre signal (‘GR’ c’est pour Gain Reduction sur le compresseur de votre DAW). La compression réduit la plage dynamique d’un signal. La plage dynamique, c’est la différence entre les parties les plus sonores d’un signal et celles plus calmes.
Les compresseurs baissent le volume des pics sonores, ils enlèvent même les notes qui ressortent dans le mix. Ceci vous permet d’élever le gain du signal complet sans subir d’écrêtage.
Comment sonne la compression ?
Idéalement, la compression ajoute une touche punchy à votre son et le rend plus compact. La compression vous permet aussi d’obtenir quelque chose de plus sonore.
La surcompression, quant à elle, a tendance à sonner écrasée, bruyante et donc barbante.
La compression sidechain est un son qu’on retrouve beaucoup dans la dance music: ça sonne comme un effet de pompe. Écoutez Untitled de Lady Starlight pour exemple.
La beauté des compresseurs, c’est que chacun d’entre eux est unique et ajoute une couleur différente à votre son. Alors, apprenez à bien connaître vos compresseurs.
Les usages courants de la compression
Donc, en général, utiliser correctement des compresseurs vous donne droit à un son plus élégant et punchy, sans écrêtage.
Cela vous permet d’obtenir dans l’ensemble plus de puissance sonore et de surveiller les pics. En réduisant la plage dynamique de certains sons, ça vous permet d’équilibrer sans trop d’efforts les niveaux entre les instruments dans un mix.
En savoir plus sur les paramètres de compression et comment les utiliser.
Plugins et pedales de compression
Pssssssst visitez ce post pour plus de plugins de compressions gratuits.
Qu’est-ce que le tremolo ?
Le tremolo est un effet de modulation créé en variant l’amplitude (volume) d’un signal. Cela donne un effet tremblant, d’ailleurs le mot ‘tremolo’ veut lui-même dire tremblant en Italien.
Il est souvent confondu avec le vibrato, qui est une modulation de la hauteur. Beaucoup de guitares Fender ont participé à cette interprétation confuse avec leur ‘bras tremolo’. La plupart du temps, il s’agit d’un bras vibrato puisqu’il varie la hauteur et non l’amplitude.
Comment fonctionne le tremolo ?
Les effets électroniques du tremolo sont obtenus avec un LFO qui module l’amplitude de haut en bas à différentes cadences. Vous serez en mesure de contrôler la vitesse de modulation avec un potentiomètre ‘rate’, et le volume avec un potentiomètre ‘depth’.
Comment sonne le tremolo ?
Il sonne vibrant et ‘aquatique’. Il peut sonner comme un tremblement subtile (s’effaçant de haut en bas, si vous utilisez un triangle ou un LFO) ou alterner entre on et off (lorsque le LFO est une onde carrée), tout dépend de comment vous poussez les paramètres.
Les usages courants du tremolo
Le tremolo donne une sensation de mouvement, apporte de la tension ou un côté dramatique. Il peut rendre un son plus rythmique, percutant ou balbutiant. Il est aussi utilisé pour créer un effet de pulsation.
En termes d’instruments acoustiques, le tremolo est obtenu avec des instruments à cordes frottées, en jouant très rapidement en aller et retour avec l’archet (ou le pic, sur une guitare).
Vous trouverez également un potard tremolo sur beaucoup d’amplis, de boîtes à effets et de claviers.
Les plugins tremolo
Qu’est-ce que le flanger et le phaser ?
Le flanger et le phaser sont des effets basés sur la modulation. Ce qui veut dire que votre signal original est modulé par un autre, généralement un Oscillateur de Basse Fréquence (LFO pour Low Frequency Oscillator).
Comment fonctionnent le flanger et le phaser ?
Le flanger, lorsqu’il est soniquement similaire au phaser, est fonctionnellement plus proche d’un chorus. Il utilise un léger delay (0.1ms – ~10ms) et module ça sur le signal non traité à l’aide d’un LFO. Si vous poussez le temps du delay sur un flanger, vous finirez avec un chorus.
Le phaser utilise des filtres passe-tout à la place d’une ligne de delay, mais c’est un concept et un son quasiment similaire à celui du flanger. Les filtres créent des trous (notches) lorsqu’ils sont mixés avec le signal non traité et le LFO les balaye à travers la gamme de fréquence. Plus un phaser possède “d’étages”, plus il y aura de trous et plus le son gagnera en intensité.
Flangers et phasers ont la possibilité de renvoyer en feedback le signal traité à l’entrée, ce qui renforce et intensifie l’effet. Avec des réglages très poussés, vous pouvez obtenir un feedback et des bruits incontrôlés de “mugissement” (imaginez-vous une baleine chantant à travers un empilement de Marshall).
Comment sonnent le flanger et le phaser ?
Les flangers et phasers sont reconnaissables pour leurs effets ‘soufflants’ et tourbillonnants. Ces effets offrent souvent une qualité aquatique à des vitesses plus élevées.
Le phaser est généralement plus subtile que le flanger. Les deux sonnent généralement mieux (et moins kitsch) s’ils sont utilisés avec parcimonie, mais l’expérimentation est essentielle !
Les usages courants du flanger et du phaser ?
Le flanger et le phaser sont communément utilisés sur des guitares et des synthétiseurs. Vous l’entendrez sur un tas de disques, notamment sur de la Funk et du Rock, à partir des années 70 et au delà.
Le légendaire guitariste de Pink Floyd, David Gilmour, était un amoureux du phaser, que vous pouvez entendre sur des titres comme “Shine On You Crazy Diamond” ou “Have A Cigar“.
Un des plus grands exemples de flanger est la ligne de basse d’Anthony Jackson sur le classique funky “For The Love Of Money” des The O’Jays.
Plugins et pédales flanger
Plugins et pédales phaser
Qu’est-ce qu’un filtre audio ?
Un filtre audio atténue (baisse) un ensemble de fréquences au-dessus et en-dessous d’un seuil déterminé, appelé la ‘fréquence de coupure.’ On les retrouve souvent à l’intérieur des égaliseurs ou comme plugins isolés (pensez à l’effet de l’Auto Filter d’Ableton Live).
Comment fonctionnent les filtres ?
Les types de filtres le plus commun est le filtre passe-haut, filtre passe-bas et les filtres passe-bande. Ils sont définis par leur forme et leur ‘pente’.
Les filtres passe-bas laissent passer les fréquences en-dessous de la fréquence de coupure et atténuent celles au-dessus. Les filtres passe-haut laissent passer toutes les fréquences au-dessus de la fréquence de coupure, et atténuent celles en-dessous.
Les filtres passe-bande laissent passer toutes les fréquences dans la bande déterminée, et atténuent tout ce qui se situe en-dessous ou au-dessus.
La verticalité et l’agressivité d’un filtre est déterminé par sa pente. Si la pente est faible (ou douce), les fréquences seront atténuées de manière moins agressive, en-dessous ou au-dessus de la fréquence de coupure. Une pente de 6dB par octave est assez douce, alors que 48dB par octave aura un effet beaucoup plus reconnaissable.
La plupart des filtres possèdent aussi un contrôle de “Résonance”, qui amplifie la bande de fréquence autour de la coupure. Avec des réglages plus poussés, certains filtres oscilleront d’eux-mêmes et peuvent même être joués en tant que oscillateur additionnel.
Comment sonnent les filtres audio ?
Les filtres peuvent être très subtiles ou très bourrins, tout dépend à quelle intensité vous coupez, et si votre pente est marquée ou pas. Ils colorent votre son, en le rendant plus sombre (avec un filtre passe-bas) ou plus clair (avec un filtre passe-haut).
Les usages courants des filtres audio
Les filtres sont utilisés à la fois pour des raisons correctives et créatives. Ils sont un outil essentiel dans l’arsenal du producteur lorsqu’on veut sculpter l’espace dans un mix, pour certains instruments et gammes de fréquence.
Par exemple, lorsque vous superposez des percussions, les filtres vous aideront à façonner la tonalité de vos kicks, caisses claires, etc…
Beaucoup de VSTs actuels vous donnent la possibilité de courbes uniques pour vos formes de filtres.
Ils sont aussi très utiles aux yeux des DJs pour créer de super build-ups et transitions. C’est une utilisation créative du filtre qui peut fonctionner en tant qu’outil de production.
Plugins et pédales de filtre
Variez vos effets sonores
Les effets sonores sont l’arsenal du producteur pour transformer un mix brut en un chef d’oeuvre musical. Une bonne chaîne d’effets est essentielle pour façonner un son unique.
Apprendre comment les effets fonctionnent, et comment les utiliser au mieux est essentiel pour se retrouver dans tout cet océan de plugins et de pédales d’effets disponibles aujourd’hui.
Si vous connaissez les bases, vous serez en mesure de choisir vos armes de prédilection, et en faire sortir le meilleur.
Allez jetez-vous, et variez vos effets sonores !
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